La semaine de la convergence à l’horizon

Entre le procès politique des insoumis à Bobigny et le samedi dimanche de marche dans les rues, un fil d’union court. La convergence des fronts d’action qui pourrait se faire ? Oui bien sûr. C’est la hantise du système mediatico-politique macroniste. Mais la convergence la plus importante, c’est celle des apprentissages collectifs. Ceux qui se font contre le miroir médiatique et le parti des répondeurs automatiques qui l’animent.

Les mêmes plateaux d’experts qui dégorgent de haine de caste contre les insoumis en procès (ici, je mets le lien avec le texte d’Adrien Quatennens témoins assidu du procès) reprend le lendemain pour insulter sans trève les gilets jaunes et les marcheurs du climat. Le fond de scène médiatique reste le même. Ça se voit. Ceux qui regardent s’en rendent compte. Une culture commune se constitue alors. Je parlais dans le passé de ce « parti sans mur » fait de milliers de consciences éveillées par les mêmes livres, les mêmes films, les mêmes émissions de télé. Pour nous qui ne prétendons pas construire un parti révolutionnaire mais un peuple engagé dans le processus de révolution citoyenne, les mécanismes d’apprentissage collectifs sont essentiels.

Au fil de 45 semaines ou « le mouvement s’essouffle » et où dorénavant les mouvements écolos aussi, c’est tout du bon pain que cette manière de rabaisser tout et tout le monde avec des méthodes médiatiques aussi rudimentaires. Car cette fois-ci ce ne sont pas seulement les populaires des ronds-points éloignés qui sont gazés, grenadés et mitraillés. Ce sont les jeunes des classes moyennes des centres villes et leurs familles. Les prochaines mains arrachées, les prochains yeux crevés, les prochaines « comparutions immédiates » seront d’une autre composition de classe. La « convergence » n’est pas possible sans cela. Sans cet arrière plan de vécu commun.

Certes, en faisant le choix du débat sur l’immigration en pensant chasser sur les terres lepenistes, Macron commet une lourde faute pour le pays. Une dose de pur venin de division dans les veines de la République. Mais où ira-t-il ? Que peut-il dire ou faire à part des gesticulations ? Les catégories sociales qu’il méprise, ce sont a la fois les milieux issus de l’immigration à quoi il ne comprend rien et les classes moyennes sachantes qui savent que tout cette logorrhée xénophobe n’a pas de sens concret. Ça fait beaucoup de monde. D’autant qu’une bonne partie des milieux issus de l’immigration est elle aussi composante de la classe moyenne sachante. Encore une fois, la convergence se fera sur ce fond d’expérience commune du mépris de classe des parvenus aujourd’hui au pouvoir !

Dans ces conditions, si rude que soit le moment pour nombre d’entre nous, ce qui compte c’est le cours général des événements et celui-ci apporte à notre moulin si nous ne faisons pas l’erreur de chercher à se l’approprier. La priorité est à l’extension des mouvements dans ces nouveaux secteurs entrés dans le combat. La radicalité écologique est une forme renouvelée du collectivisme que porte notre programme « L’Avenir en commun ». Ce n’est ni un corps étranger ni un secteur « allié » de notre engagement. C’en est le cœur. La bataille des retraites qui va s’engager pas a pas va permettre d’autres prises de conscience idéologique. Car le thème de la retraite et de son financement est un enjeu idéologique. Le système de retraite porte en lui une vision du monde. Et maintenant les visions du monde sont dans la rue.

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