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L’argent, problème de campagne. Dons populaires, la solution.

Notre campagne doit franchir un obstacle autant matériel que politique : son financement. L’insoumission a un coût : ne pouvoir compter que sur nous-mêmes pour organiser et financer notre campagne présidentielle. C’est une question vitale. Notre campagne repose uniquement sur vos dons. De votre appui financier dépend notre capacité à agir librement. « Un sou mis pour être insoumis » comme l’ont résumé en un jeu de mots mes facétieux camarades.

Les campagnes électorales coûtent de plus en plus cher. C’est presque devenu un privilège de riches. Local, meetings, équipe de campagne etc. Les frais chiffrent vite. Sans compter les surcoûts engendrés par l’état d’urgence et ses exigences sécuritaires. Le recours à une société agréée pour fouiller les entrées lors du meeting du 5 juin et les mesures de sécurité imposées nous ont coûté 30 000 euros de surcoût. Sans cette dépense, nous n’aurions pas été autorisés à tenir notre rassemblement. Mais avec elle, c’est une partie du budget de la première phase de campagne qui est partie plus tôt que prévu.

Pour le premier tour de l’élection présidentielle, les candidats peuvent dépenser jusqu’à 16,5 millions d’euros. La moitié de ce montant, soit environ 8 millions d’euros, est remboursable par l’État pour les candidats qui dépassent les 5%. Tous les sondages nous donnent largement au-dessus de ce seuil et le résultat de 2012 également. On peut donc penser qu’on sera remboursé. Le problème n’est donc pas là. Le problème, c’est que les banques refusent tout prêt tant qu’elles ne sont pas assurées que nous aurons les 500 parrainages d’élus nécessaires pour pouvoir être effectivement candidat. La collecte des promesses de parrainages d’élus avance. Mais c’est une tâche rude et chronophage. En attendant : pas de prêt possible. Le verrouillage politique des appareils dans la collecte des parrainages vise à nous étrangler financièrement autant qu’à nous empêcher d’exister politiquement. C’est pour cette raison notamment que nous sommes obligés de faire payer les tracts et affiches que vous commandez depuis le premier jour. Nous veillons à chaque dépense pour avancer jusqu’au bout.

La campagne de dons est donc une campagne politique à part entière. Elle va monter en puissance en tant que telle. Depuis le début, il est possible de faire un don ponctuellement. Mais depuis quelques jours, vous pouvez aussi vous engager à faire un don chaque mois. C’est vous qui choisissez évidemment le montant. De notre côté, cela nous donne un peu de visibilité sur les rentrées à venir. C’est décisif pour pouvoir planifier nos événements à l’avance et donner un peu de visibilité aux insoumis qui mettent leur carrière entre parenthèse pour animer nationalement la campagne ainsi qu’aux prestataires avec qui nous travaillons. Si vous voulez financer la campagne de la France insoumise, vous pouvez le faire en donnant en ligne sur le site jlm2017.fr.

Mais il est aussi possible de donner par chèque à l’ordre de l’AFCP JLM2017 (association de financement de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon 2017). Les chèques sont à envoyer à l’adresse AFCP JLM2017, 6 bis rue des Anglais, 91 300 MASSY. Dans les deux cas, chacun peut donner au total dans la campagne 4600 euros au maximum. Ça laisse de la marge n’est-ce pas ? Et seules les personnes physiques peuvent financer une campagne : il est interdit par exemple pour les associations ou les entreprises de faire des dons à une campagne électorale.

Pour être tout à fait honnête, je dois souligner aussi l’apport du Parti de Gauche. Je le mentionne pour dire combien être « hors cadre de parti » n’empêche pas les partis d’aider quand ils le veulent. Mais le PG ne roule pas sur l’or et n’a pas de compte à Panama. En tout cas, nous n’avons pas l’intention de dépasser les plafonds de dépenses autorisés par la loi comme Nicolas Sarkozy est accusé de l’avoir fait pour sa campagne de 2012. Et je n’ai pas l’intention non plus d’aller quémander l’obole de la finance comme Emmanuel Macron à Londres ces jours-ci. Il paraît qu’il a le soutien de 2000 financiers et banquiers. Quoi de plus étonnant pour un énarque parti pantoufler à la Banque Rothschild il y a quelques années ? La finance reconnaîtra les siens. D’autres ont aussi besoin d’argent pour financer leur campagne des primaires et créent des micros partis pour cela comme Benoît Hamon et son indépassable « Elpis ».

Dans son livre Le piège des primaires, mon porte-parole Alexis Corbière démontre implacablement que l’argent est la principale arme des candidats aux primaires. En 2011, dans la primaire socialiste, le score de chacun des trois premiers candidats était strictement proportionnel à son budget de campagne. Autre coïncidence frappante, le ratio de chacun est strictement identique : 0,24 euros par voix obtenue ! Pour gagner, il faut payer, voilà aussi l’une des implacables logiques de la primaire.

De notre côté, nous n’avons pas d’amis à la City ! Emmanuel Macron se vante donc d’avoir 2000 donateurs. Nous en avons 14 000. Je ne sais pas combien lui donne chacun de ses riches amis. Les insoumis eux, donnent en moyenne 23 euros chacun. C’est quasiment identique à la moyenne des dons que recevait Bernie Sanders dans la campagne des primaires aux Etats-Unis : 27 dollars. Bien sûr certains donnent moins, d’autre plus, chacun selon ses moyens. Mais la moyenne parle pour nous : c’est par notre nombre que nous finançons notre campagne. C’est pour cette raison qu’il est possible de faire des dons de seulement quelques euros.

Mais si chacun s’y met, on y arrivera. Ils ont des millions mais nous sommes des millions. L’adage commence à se vérifier. Tranquillement mais fermement.

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