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Un label qui fait peur : opposition de gauche

Plutôt que de vouloir verrouiller le débat de la prochaine présidentielle, il y a mieux à faire pour le rendre « irréprochable » comme prétend le faire le projet de loi du député PS Urvoas. Je note que ce petit génie n’a pas jugé utile de reprendre la proposition de loi sur les sondages votée au Sénat en 2011. Elle fut pourtant adoptée à l’unanimité. Ce n’est pas si fréquent ! Cette proposition de loi prévoit notamment d’obliger les sondeurs à publier le nom du commanditaire de chaque sondage ainsi que les méthodes utilisées par les instituts de sondages pour « redresser » les données brutes recueillies auprès des sondés et modifiées avant la publication du sondage.

Depuis 2011, ce texte pourrit dans un tiroir de l’Assemblée nationale alors que le PS et le gouvernement ont toute la liberté de l’inscrire à l’ordre du jour. Il ne l’a jamais été depuis 2012. Pourquoi ? Le PS paie cash le service qu’il demande aux entreprises de sondages de lui fournir. Ce service, c’est de maintenir la légitimation politique pourrie du tripartisme.

Car il y a pourtant une catégorie comptable simple à établir. D’autant plus simple qu’il s’agit d’une étude limitée à 13 régions. Cette catégorie est la suivante : opposition de gauche. Elle permet de regrouper toutes les listes de gauche qui se présentent en concurrence avec celles du gouvernement. Facile à établir, facile à regrouper, facile à compter. Mais ce n’est pas fait. Pourquoi ? On verrait trop le coude à coude avec le PS, on inciterait trop à l’union de l’opposition de gauche. Donc ça ne se fait pas. Les grasses commandes de sondages gouvernementaux et la menace de la loi en réserve qui ruinerait ce commerce juteux expliquent mieux la bidouille visible que je ne sais quelle soi-disant intérêt de « sciences politiques ».

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