Ce mercredi je ne serai pas dans l’hémicycle du Sénat à l’heure du vote sur le plan de sauvetage des banques. Je suis prévu comme orateur d’une réunion en Seine-Maritime que j’ai déjà ajournée une fois l’an passé pour une question de vote inopiné. Déjà ! On ne sèche pas deux fois une réunion préparée par des dizaines de bénévoles. Mon carton de vote sera donc dans la main de mon groupe. Il s’abstient. Nous n’avons été que six à argumenter et voter afin que le groupe vote contre le plan gouvernemental. Tous les autres se sont prononcés pour l’abstention. Le débat était entre les partisans du vote contre et les partisans de l’abstention. Personne n’a opiné afin que le groupe vote pour, au contraire de ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale. Pour bien comprendre l’ambiance de ce vote des sénateurs socialistes il faut savoir qu’il était lourdement surplombé par le fait que les députés socialistes s’étaient déjà prononcés de leur côté sans consulter personne. En clair voter contre c’était aussi ajouter au désordre socialiste. Cette crainte a pesé lourd dans la décision de nombre de mes collègues. Quelle confusion ! Cette journée a été un moment de déchéance particulière pour notre parti.