D’Auch à Foix

Je reviens de trois jours politiques intenses dans la circonscription européenne du grand sud ouest. Auch, Tarbes, Saint-Gaudens, Foix, pour l’essentiel. Conférences de presse, marchés, congrès du Modef, réunion de meneurs d’opinion, réunions publiques, rencontres avec des syndicalistes de la santé, d’EDF, des retraités de l’agriculture, un rythme soutenu.  Pourtant, une fois devant le clavier, ce sont les descriptions de paysages qui me tirent les doigts davantage que quoique ce soit d’autres. Et puis, le temps et les réunions passant et s’ajoutant, je m’imprègne d’une ambiance humaine nouvelle. Celle qui entoure les militants communistes. Dans cette note je parle de cela. Mais je donne aussi mon analyse sur les déclarations des dirigeants socialistes à propos de la commission européenne en général et monsieur Barroso en particulier. Parce que tout le gratin du PSE (Parti Socialiste Européen) se donne rendez vous à Toulouse le 24 avril prochain.

  

CONTAGIEUSE

Pour la première fois depuis bien longtemps, ma présence en régions ne se fait pas la nuit, d’une salle polyvalente à l’autre, toutes semblables. Cette fois ci, je roule de jour et j’arrive avant la tombée de la nuit au lieu du meeting. Entre les deux, chaque halte militante se fait dans un environnement que soulignent les lumières du printemps. Je ne peux plus le séparer de ce que je vis. J’ai été magnifiquement accueilli sur le marché de Tarbes. D’où vient-il que tant de gens viennent à ma rencontre et m’encouragent ? Mais comment oublier combien de fois je levais le nez avec des frissons sur les Pyrénées enneigées qui se laissaient regarder entre les allées de tentes. Puis de Saint Gaudens à Foix, tandis que je faisais mes points politiques au téléphone comme chaque jour avec mes si sérieux amis François Delapierre, Éric Coquerel ou Pascale Le Néouannic, je ne perdais pas une miette du spectacle des vallées s’allongeant doucement sous le coteau où court la route. Je crois de longue date que la beauté des choses ne se contente pas de caresser l’esprit. Elle traverse aussi le corps et irradie sa splendeur. La beauté est ainsi contagieuse, en quelque sorte. Elle est donc réparatrice à sa façon. Où sont ces coups d’œil en région parisienne ? Trop rares. Trop disputés à la laideur que les urbanistes et autres architectes ont lourdement étalée partout. A cet instant je me souviens des tirades de Roland Castro sur le droit à la beauté en banlieue. A présent je comprends combien il avait raison. Parfois les trajets actuels me ramènent aussi dans les souvenirs de bonheur passés. Ainsi dans le Gers, où j’ai écrit un livre pendant l’été 1994, ou à Foix dans l’Ariège où j’ai négocié avec Henri Emmanuelli la création du courant Nouveau Monde sur la terrasse du sénateur Jean-Pierre Bel, le château de Gaston Phoebus pour garant ! Je mesure que les nostalgies s’effacent quand on vit dans les projets. Et le Front de gauche est un agenda si extraordinaire !

CAMARADES

Après ces mots sur les paysages, quelques lignes à propos des gens. Je parle des militants. Dans le grand sud ouest, le Parti de gauche est certes implanté dans chaque département. Des fois, son ancrage est très solide quand il y a eu avant une base du courant socialiste de gauche. Et plus stable encore quand c’était un groupe de PRS. Mais cela ne m’empêche pas de voir à quel point nous sommes un parti naissant, parfois embryonnaire. Le militantisme extrêmement actif qui est notre marque de fabrique à cette étape est certes toujours spectaculaire. Et il est vrai que nous sommes portés par beaucoup de sympathie. Mais rien de tout cela n’aurait d’effet durable dans la campagne sans le travail de fond qu’accomplissent sur le terrain les communistes. Je connais les communistes. J’ai passé ma vie militante avec eux. Je ne les découvre donc pas. Mais c’est la première fois, bien plus même qu’en 2005 que je fais équipe avec eux dans cette étroite complicité. Évidemment, parfois j’ai des chocs. Il est vrai que nous n’avons pas la même lecture de bien des évènements et élections… Il y a cinq mois encore j’étais un dirigeant du Parti socialiste. Certes minoritaire et assez ostracisé, mais quand même. Ces contre pied de point de vue m’amusent le plus souvent et mes interlocuteurs communistes tout autant que moi quand nous en parlons. S’il en est ainsi c’est que, à l’écart du barnum socialiste on voit bien dans quel état est la gauche sur le terrain. Une commune lucidité inquiète rassemble ceux qui la ressente et efface bien des controverses du passé. Sur le terrain, la gauche ce sont des notables et des militants. Ils se croisent. Mais ne se rencontrent pas beaucoup pour autant. Les notables ce sont surtout ceux du PS, plus ou moins appréciés et sympathiques, le meilleur et le pire souvent ensemble. La quasi totalité sont coupés de toute pratique sociale et militante. Ils vivent entre élus, d’une réunion à l’autre. C’est comme ça qu’on les voit. Je ne m’en rendais pas compte. Les militants, ce sont les autres. Syndicalistes, associatifs. Quand j’y retrouve des socialistes on n’en finit plus de se congratuler. Mais le camarade ne se présente jamais autrement que sous son étiquette syndicale. De toute façon les militants de gauche sont peu nombreux. Plus nombreux en ce moment compte tenu des mobilisations pour la défense des services publics et du nombre des boîtes en lutte contre des plans de liquidation. Mais partout sur la défensive, dans une ambiance de débâcle des petits pays où tout meurt. Ce que je vois c’est que partout où ça lutte il y a des communistes dans l’action. Des communistes, bien sûr, il y en a de toutes sortes. Des anciens, des ex, des nouveaux. Entre eux existent des controverses aussi impénétrables que celles que j’ai connues ailleurs. Cependant je n’entends jamais évoquer de problèmes de personnes. Je ne suis pas naïf. Ces questions sont là aussi, j’en suis certain. Mais ce qui est donné à discuter ce n’est jamais le charabia que j’ai connu avec les «sensibilités» socialistes aux contours si flous et si semblables, aigrement structurées par les haines et rivalités de carrière. Il est vrai qu’on ne parle guère de questions propres à chaque parti quand on est en campagne. Mais ce que je vois et ce que j’ai vu au congrès communiste m’a paru plus moderne, plus argumenté et construit que ce que j’ai entendu au PS. C’est déjà là ce que je ressentais sur un mode plus personnel en 2005 quand je faisais la comparaison entre les manières d’être de François Hollande et celles de Marie Georges Buffet. Autant l’un me semblait coupé de toute réalité autre que strictement liée à la vie de l’appareil du parti autant l’autre, comme femme autant que comme ancienne ministre des sports, m’a paru s’intérresser à toutes sortes de questions de l’existence quotidienne. Mon coup d’œil à présent est que la désuétude n’est pas là où je le croyais. Quant à la chaleur humaine c’est le jour après la nuit. Pourtant j’ai eu et j’ai encore nombre d’amis au PS. Mais c’est autre chose que d’avoir des amis parmi d’autres et d’avoir partout des camarades.

POUL L’INGRAT

A Toulouse donc,  bientôt vont avoir lieu deux meeting intéressants. Celui de ma liste aux élections européennes le 22 avril prochain. Et deux jours après, Martine Aubry réunit toutes les têtes de listes du PSE aux prochaines élections européennes. Je suppose que ce raout des importants va être présenté aux militants comme un grand moment de la fraternité des socialistes européens avec tout le pathos sentimental qui accompagne ce genre de moment. La salle peut contenir quatre mille places. L’affection n’en garnira pas plus de mille six cent selon la configuration prévue. Car avant même d’avoir commencé ce rassemblement pose problème à beaucoup de monde. Quel socialiste du sud ouest a réellement l’intention d’aller s’afficher aux côtés des responsables du PSE ? D’après moi ils ne se bousculeront pas. Car beaucoup d’entre eux savent à quoi s’en tenir. Non seulement à propos des sociaux démocrates qui gouvernent avec la droite dans leurs pays mais aussi à propos de l’état réel de la prétendue bataille du PS français pour affronter la commission et son président, monsieur Barroso. On se souvient qu’il a été beaucoup question de la présidence de la commission européenne il y a une quinzaine. Je reconnais que ce n’est plus le sujet du jour. Il ne va pas tarder à le redevenir. Les dirigeants socialistes l’ont promis. Mais l’affaire a mal commencé quand Delors a eu proposé des candidats de droite pour la fonction. Peu avant les dirigeants socialistes avaient pourtant promis une bataille frontale avec la droite sur ce sujet. Bon. Soyons justes. Ils ne sont pour rien dans les délires de Delors. Donc, elle, Martine Aubry, n’y est pour rien. Par contre elle est responsable de ses propres déclarations. Et sur cette question, il faut bien constater qu’elle n’est pas aussi claire dans son genre que Jacques Delors dans le sien. Sur France Inter le 20 mars au matin, de retour du sommet qui avait réuni les dirigeants du PSE à Bruxelles la veille, elle a claironné: «Monsieur Barroso est le candidat de la droite. Monsieur Barroso fait la politique de Monsieur Sarkozy et de Monsieur Berlusconi. Il a renoncé pendant la crise. On ne l’a pas entendu. » Après quoi elle a décrété: .«Monsieur Barroso ne peut pas être le candidat des progressistes. Il faut un candidat unique, capable effectivement d’incarner cette nouvelle Europe que nous voulons. C’est de cela dont nous discutons actuellement pour trouver le nom. Mais sur le principe, je crois, il faut que nous soyons fermes, il faut incarner l’Europe par un homme qui portera et qui retrouvera les valeurs de l’Europe.». Puis, on s’en souvient peut-être, elle avait à nouveau proposé la candidature de Poul Nyrup Rasmussen, l’actuel président du PSE, ancien premier ministre social démocrate du Danemark. Benoit Hamon avait dit la même chose peu de temps avant. Selon ce dernier ce serait même l’enjeu de l’élection européenne. Jean-Christophe Cambadélis a dit de même. Mais là, Martine Aubry a prétendu que la réunion du Parti socialiste européen (PSE) la veille lui avait permis de «faire avancer cette idée» qu’il faudrait un candidat alternatif à Barroso. Une idée des socialistes français en progrès dans le PSE, c’est nouveau ! Elle avait même évoqué l’accord de «plusieurs partis sociaux-démocrates» avec cette proposition. Mais elle s’est bien gardée de dire lesquels. Et pour cause ! En réalité, ladite réunion du PSE a abouti à des conclusions exactement inverses. Martine le savait bien. Comment nommer cette façon de dire des choses dont on sait qu’elles sont fausses? Bah! Laissons tomber. En tous cas le cher président du PSE, Poul Nyrup Rasmussen, le candidat en progrès, a déclaré selon l’AFP que le choix par le PSE d’un candidat face à Barroso n’était «pas à l’ordre du jour». Vu? Quel ingrat ce Poul! A France Inter personne n’avait relevé. Pourtant il y avait moyen de le savoir. Par exemple, le correspondant de «Libération» à Bruxelles, Jean Quatremer, s’était clairement exprimé sur le sujet sur son blog. Il est peu suspect d’hostilité à l’égard des sociaux-démocrates. «Le PSE renonce à s’opposer à Barroso», écrivait-il. On apprend de lui que le PSE a demandé à Martine Aubry «de mettre la pédale douce sur sa volonté de créer un front anti-Barroso». Et qu’Aubry s’est trouvée «bien isolée». Quant à l’idée même de la candidature de Poul Nyrup Rassmussen, monsieur Quatremer nous révèle qu’en toute hypothèse elle est littéralement impossible. Question d’équilibre dans la répartition des postes internationaux. En effet un autre danois, Anders Fogh Rasmussen était à l’époque pressenti pour devenir secrétaire général de l’OTAN. Il l’est devenu en effet depuis. Cela empêche de fait d’envisager la candidature d’un autre danois pour présider la commission européenne.

UN QUARTERON DE SOCIAUX LIBERAUX ENDURCIS

Ce qui nuit le plus à l’amuse gogo de la lutte contre la candidature Barroso et de la diatribe de Martine Aubry qui l’accompagne c’est la vérité de la situation. Comment Martine Aubry aurait-elle pu convaincre ses pairs du PSE de tourner leur canons électoraux contre ce bon Barroso ? Cela n’est tout simplement pas crédible. Encore faut-il connaître ce sujet. C’est ce qu’empêche la bienfaisante amnésie qui accable les salles de rédaction quand Martine fait ses mouvements de menton. Le PSE ne peut pas condamner Barroso. Cela lui est impossible. Pour la raison que tous ses députés européens, sauf les français, ont voté pour l’investiture de monsieur Barroso en 2004. Oui, tous les députés sociaux démocrates européens ont voté pour Barroso ! Sauf les français. Mais ce fut de peu pour ces derniers car après la campagne socialiste de 2004 très à gauche en France, il s’était quand même trouvé que la proposition initiale de la direction socialiste était de «réfléchir au vote à formuler». Cet euphémisme capitulard ne le céda qu’après de vigoureux assauts de la gauche du parti de l’époque (dont votre serviteur) non sans rencontrer une vive résistance. La même absence de mémoire interdit aux poseurs de questions officiels de demander à Martine Aubry si son action a fait changer d’avis les trois premiers ministres socialistes actuels, Socratés, Zapatero et Brown. En effet ceux-ci ont déjà déclaré et confirmé leur soutien à la candidature de monsieur Baroso. Ce n’est pourtant pas rien que ces trois là!. Et ce n’est pas difficile à savoir: ils l’ont déclaré à la fin du sommet de Madrid du PSE, en décembre dernier. Et cela juste après qu’ils aient signé avec Martine Aubry le «Manifesto», programme commun des partis du PSE pour les élections européennes. Voulez vous améliorer votre compréhension du sujet? Il faut encore aller plus loin. Tous seuls, bien sur, car le genre d’information que je vais donner est totalement original. Aucun organe de presse qui a interrogé Martine Aubry n’a donc pu lui poser une question à ce sujet. Faute d’information sans doute. Mais un document jusque là secret est désormais disponible sur le site du parlement européen. Il s’agit de la liste des commissaires européens et de leurs attributions. Quand on le découvre on comprend ce qui a été caché à Martine Aubry et qui l’empêche de savoir qu’elle n’a aucune chance de convaincre ses petits camarades de mettre en cause la commission européenne et son président davantage qu’aucun adjoint de Lille ne peut décemment mettre en cause le conseil municipal de cette ville et son maire. En effet, Barroso gouverne la Commission avec les sociaux-démocrates! Et même plus, les 2 premiers vices présidents de Barroso sont des sociaux-démocrates! Il s’agit de la suédoise Margot Wallström membre du parti social démocrate suédois, chargée des institutions et du social-démocrate allemand Günter Verheugen, chargé des entreprises et de l’industrie! Au moins on saura à qui dire merci pour les progrès de la démocratie des institutions européenne depuis 2004 et aussi pour les prouesses de la politique industrielle de l’Union! Mais ce n’est pas tout. Il y a au total six commissaires sociaux-démocrates, et pas des moindres. Tous les partis poids lourd de la social-démocratie européenne ont un commissaire européen. Ils dirigent des secteurs clefs de la politique libérale de la commission.

LA LISTE QUI FAIT TÂCHE

Voici la liste des quatre autres sociaux libéraux endurcis complices des malheurs de notre temps. Catherine Ashton, commissaire chargée du commerce, membre du Labour Party. C’est elle qui au nom de la commission défend le libre échange à tout crin notamment à l’OMC. Joaquim Almunia, commissaire chargé des affaires économiques et monétaires, membre du PSOE espagnol. Il est chargé de faire la chasse aux déficits et de défendre le Pacte de stabilité et l’indépendance de la banque centrale. Vladimir Spidla, commissaire chargé de l’emploi et des affaires sociales, membre du parti social démocrate tchèque CSSD. Le bilan social de ce commissaire est admirable comme la directive temps de travail! Laszlo Kovacs, commissaire chargé de la fiscalité et de l’union douanière, membre du parti social démocrate hongrois MSZP. On peut le remercier pour les encouragements de la Commission en matière de dumping fiscal et de lutte contre les barrières douanière autour de l’Europe Vous avez bien lu. Sur tous ces secteurs décisifs, social, emploi, commerce, entreprises et industrie, politique et monétaire, fiscalité, ce n’est pas Barroso que Martine Aubry devrait dénoncer. Ce devraient-être les commissaires sociaux-démocrates qui mettent en œuvre la politique libérale de la commission dans tous ces domaines! Pourtant leurs partis ont ensuite signé à Madrid, avec elle, le «Manifesto». Que valent alors ses numéros anti Baroso et anti Commission? Je prends le pari qu’après la publication de cette note, et sa diffusion tous azimuts par mes lecteurs militants, Martine Aubry ne jouera plus cette partition. Vous n’entendrez plus parler, par elle, de la commission ni de Baroso ni de Poul Rasmussen. Et ceci parce que nombre de dirigeants du PS, qui ne suivent ni ne lisent ni ne sont curieux de rien, vont découvrir tout ce que je viens de dire. Je prends le pari que pas un d’entre eux ne s’exposera à défendre une telle honte. En tout cas ce dont je suis sur c’est que pas un militant ni un électeurs du Parti socialiste n’ira défendre une telle bande de sociaux libéraux de haut vol qui représentent tout ce qu’ils détestent et combattent. Pourtant, ce silence ne suffira pas à effacer toutes les traces du bidonnage de l’indignation du PS français à propos de Baroso et de la commission. Car l’actuelle direction, Martine Aubry en tête, a signé le communiqué final de la dernière réunion du comité du PSE, celle qui a précédé les déclarations guerrières de la dirigeante socialiste française le lendemain à la radio contre les libéraux européens. Il faut savoir que le texte adopté par les dirigeants du PSE le 19 mars à Bruxelles ne s’est pas contenté d’appeler à renforcer la relance. Sur le plan mondial, en lien avec le sommet G20 à Londres le 2 avril, il se prononce exactement comme la Commission européenne, et comme le G20, pour «l’aboutissement du Doha Round». Rien que ça! Il s’agit du nouveau cycle de libéralisation du commerce mondial par l’OMC, officiellement appelé «Cycle de Doha pour le développement». Sachez seulement que ce «cycle» est justement bloqué notamment par le front des pays du «sud» mené par le Brésil et la Chine. Ceux là ne partagent pas l’enthousiasme du PSE. Ils dénoncent au contraire les conditions inégales de la libéralisation prévu par ce projet d’accord. Ainsi pour le PSE, il ne s’agit donc même plus seulement de refuser tout protectionnisme! Le PSE veut aller encore plus loin et plus vite dans la libéralisation des échanges!! Il est vrai que le patron de l’OMC est un social démocrate français bien connu, Pascal Lamy. D’ailleurs en écho aux positions officielles de l’UE et de la Commission, relayée par les chefs d’État et de gouvernement lors du Conseil européen, le PSE réclame comme solution à la crise «des ressources renforcées pour le FMI». Le G20 les a entendu! Quelle originalité! Mais il n’exige aucune réforme de cette institution qui a fait tant de mal avec ses politiques d’ajustement structurels. Et qui continue à cette heure à martyriser les pays qui viennent de tomber dans ses griffes cruelles comme la Bulgarie et la Hongrie! En tous cas Martine Aubry ne pourra pas dire qu’elle n’y souscrit pas car le communiqué du PSE précise bien qu’elle était là lors de la présentation de ces propositions … A ses côtés plastronnait notamment le commissaire européen espagnol Joaquin Almunia, le social libéral de choc qui ne perd jamais une occasion de fustiger les déficits publics. A tous ces purs amis du peuple, bienvenus le 24 avril prochain à Toulouse! …  

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