Mieux vaut positiver

La controverse entre Cécile Duflot et Manuel Valls s'est achevée en conseil des ministres par une réprimande du Président de la République sur son gouvernement. Seule la question des apparences l'a intéressé, comme souvent chez le personnage : les ministres peuvent-ils ou non polémiquer entre eux sur la place publique ? Certes ce n'est pas la question posée, mais c'est celle à laquelle François Hollande a décidé de répondre. C'est pourquoi de façon sibylline il a affirmé, scro gneu gneu, « c'est la dernière fois ! ». Bien sûr, cela ne veut strictement rien dire. La dernière fois qu'il le supporte ? Mais que fera-t-il la prochaine fois ? Il licenciera les coupables comme de vulgaires Delphine Batho ? Non, ça c'était la dernière fois, au sens de : « la fois d'avant » ! Peu importe : rien de ce qu'il a dit n'a de sens réel. C’est un divertissement. A la fin, pourtant, il n’en reste pas moins quelque chose : Valls a eu le dernier mot. Les Roms sont priés de s'enfuir en courant avant que leurs campements ne soient détruits, leurs enfants chassés des écoles, leurs baraques brûlées !

Pendant ce temps, d'autres violaient la loi, insensibles aux coûts des amendes qui en résulteraient parce qu'ils en ont les moyens financiers. Il s'agit des patrons qui ont décidé de faire ouvrir le dimanche leurs magasins ! Mais là, comme pour les « pigeons », les « moineaux », le Medef et compagnie, loin d'envoyer la police ou le fisc, la câlinothérapie a prévalu. Aussitôt, Ayrault a convoqué une conférence pour « assouplir », « flexibiliser », « moderniser » les règles et la loi. Tout d'un coup, les ouvriers sont réapparus sur les écrans de télévision et au bout des micros qui leur ont été tendus à foison. Eux, qui sont à peine 2 % des personnages vus à la télévision, devenaient tout d'un coup omniprésents. La semaine précédente, on avait vu aussi des salariés qui suppliaient qu'on les laisse travailler la nuit. Si écœurant que cela soit, cela ne suffisait pas. Car il s'agit bel et bien d'une offensive contre les droits sociaux et tout ce que nous avons pu faire pendant des années en ce qui concerne les rythmes de la vie en société ! Face aux larmes des salariés suppliants qu'on les exploite, quels coupables ont-ils été désigné ? Les syndicats, bien sûr. En écho à la campagne du Front National sur le thème, « L'Express » titre : « Pourquoi les syndicats sont nuls ». De son côté, l’abject Plantu, l’ami à dix mille euros des Qataris, a disposé de la une du « Monde » pour présenter un parallèle répugnant entre islamistes et syndicalistes. Il a fait comme d'habitude d'un jet plusieurs taches : l'islam représenté par des fous, le syndicalisme peint en gros pépère braillard mal rasé, les femmes comme des objets passifs de l'activité masculine. Toutes ces images, ces titres, ces méthodes et ces mises en scène sont des classiques, depuis le dix-neuvième siècle, de l'iconographie d'extrême droite. On comprend alors, devant une telle banalisation, une telle dédiabolisation, que Mme Le Pen refuse d'être qualifiée d'extrême ! Sur le papier, à la une du « Monde » ou de « l'express », elle a raison ! Ou alors il faudrait classer Plantu et Christophe Barbier à l'extrême droite ! Je suis sûr que cela serait aussi inadmissible pour la bonne société que dire de Manuel Valls qu'il est « contaminé par le FN ». Et d'ailleurs, où est le problème ? En Norvège la droite vient de s'allier à l'extrême droite pour constituer une majorité et gouverner. La catastrophe avance sur le Vieux continent. Et chacun y choisit son camp !

Coming out : Hollande préfère la 5e République !

François Hollande a célébré la 5e République. Il participait ce jeudi 3 octobre aux festivités organisées au Conseil Constitutionnel. Ce grand raout est à lui seul tout un symbole du régime de la 5e République. Le lieu d'abord. Les agapes ont eu lieu au Conseil Constitutionnel, siège d'une instance composée uniquement de personnes nommées par d'autres. Aucun élu du peuple ne figure parmi les invitants.

Les invités ensuite. Il s'agissait uniquement des anciens et actuels présidents de la République, Premiers ministres et ministres. Les seuls parlementaires invités étaient les présidents en exercice de l'Assemblée et du Sénat. On ne pouvait pas faire moins ! Les autres élus du peuple n'étaient pas conviés. Seul le pouvoir exécutif fêtait la Constitution. On comprend pourquoi puisque la 5e République efface tout le reste et consacre le rôle croupion du Parlement.

Sur le fond, François Hollande a encore marqué une rupture avec le discours historique de la gauche. Elu sur le thème du « changement », il a fait l'éloge de la « longévité » d'un texte adopté en 1958 après un coup d'Etat. Pour essayer de masquer ce renoncement, Hollande a glissé quelques jeux de mots vantant le fait que « la constance l'a emporté sur la circonstance et le texte a duré au-delà du contexte ». Pouet ! Pouet ! Manants, le président plaisante : on se marre s’il vous plait !

Hollande a parlé moins de huit minutes. Sur la démocratie et la République, il n'a rien à dire. On comprend pourquoi. Il a abandonné toutes ses promesses en route. La réforme du Conseil supérieur de la magistrature a été enterrée, faute de majorité. La fin du cumul des mandats est bloquée par les solfériniens cumulards du Sénat. L'instauration d'une dose de proportionnelle aux législatives n'a pas fait l'objet de la moindre proposition concrète. Et Hollande a enterré le droit de vote des étrangers aux élections locales avant même d'avoir livré la bataille. Il a préféré vanter les 24 révisions de la Constitution de la 5e République plutôt que de proposer de nouvelles avancées démocratiques. Il a su oublier que l’avis du peuple n’a pas été sollicité plus de trois fois sur ce sujet.

François Hollande est donc condamné à des artifices. C'est ce qu'il s'apprête à faire à propos du référendum d'initiative populaire. On se souvient que Nicolas Sarkozy avait fait introduire dans la Constitution une possibilité de référendum d'initiative populaire. Depuis 2008, l'article 11 de la Constitution prévoit qu'un référendum puisse être organisé "à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales". Ces conditions sont extrêmement restrictives, d'autant que la procédure prévue est complexe et permet d'enterrer de telles propositions.

Mais de toutes les façons, ces dispositions sont pour l'heure inapplicables. Elles ont besoin d'être précisés dans une loi organique, votée par le Parlement. Du temps de Nicolas Sarkozy, l'UMP a toujours bloqué le vote de ces dispositions. Sarkozy avait affiché un progrès, il ne voulait surtout pas qu'il puisse s'appliquer.

Depuis qu’ils sont dans l’opposition les élus de droite couinent : maintenant ils veulent cette loi qui leur permettrait une relance de leur campagne contre « le mariage pour tous », en attendant peut-être le retour de la peine de mort et, qui sait, même des projets communs avec Manuel Valls, comme la suppression des 35 heures, la TVA sociale ou l’expulsion automatique des Roms. On les comprend, vous devinez que nous-même demanderons un référendum sur la loi d'amnistie sociale ! Ou sur la dénonciation par la France du Traité budgétaire ! Ou sur la sortie du nucléaire !

Le gouvernement Fillon avait déposé un projet de loi. Certes, l'UMP s'était contentée de le faire voter seulement dans une assemblée avant de l'enterrer. Mais il existe. Le gouvernement Ayrault compte donc se saisir de ce texte déjà en discussion, et y proposer des amendements. Formidable : le gouvernement solférinien en exécuteur testamentaire de Sarkozy, c’est pas beau ça ? Et tous les bons soldats qui avaient voté à l’époque contre la réforme sarkoziste de la Constitution vont cette fois-ci, bien en rang, voter pour une de ses dispositions. Car c’est moins nul que si c’était pire, surement. Elle n’est pas belle la vie de la droite?

Un « tête-à-queue » de plus. La 5e République mérite un bon coup de balai. Il faut refonder entièrement nos institutions par une Assemblée constituante et un passage à une 6e République. Admettons que ce soit trop pour l’occupant actuel de l’Elysée, que le résident l’emporte sur le président comme dirait l’amusant François Hollande ! Mais de là à professer tout le contraire, sans la moindre considération pour ses électeurs qui sont de cet avis ! François Hollande a préféré donner des gages aux conservateurs les plus fossilisés. Il a en particulier rappelé n'avoir "jamais été favorable à une 6e République". Normal, la SFIO de Guy Mollet avait appelée à l’adopter et Hollande est l’héritier spirituel de cette branche des amis des guerres coloniales. Mais ici il a surtout confirmé son talent de diviseur de la gauche, puisque la 6e République est une proposition qui rassemble le Front de Gauche, Europe Ecologie-les Verts et mêmes des membres du PS comme Montebourg, Lienemann, Emmanuelli, Filoche et combien d’autres.

On comprend que Hollande soit si à l'aise dans la monarchie présidentielle. Ce régime lui permet de renoncer à ses engagements les uns après les autres sans être menacé par une révolte parlementaire ou citoyenne. Dans la 6e République, il n'aurait jamais pu se rallier au traité européen signé par Sarkozy et qu'il n'a pas renégocié. Dans la 6e République, le peuple disposera d’un référendum révocatoire pour chasser, si besoin est, le président lui-même. Des bonimenteurs de l’acabit de François Hollande seront alors mis tranquillement hors d’état de nuire. Nous avons déjà organisé quatre manifestations de masse pour la 6e République dans notre pays. Mais, comme d’habitude, Hollande regardait ailleurs : à droite.

Les municipales sont des élections politiques nationales.

Je reviens sur la question des élections municipales. Mon point de vue est qu'il s'agit d'une élection politique nationale. Je pense que nous sommes nombreux à considérer la question sous cet angle. Mais il s'agit aussi d'une élection locale. On ne peut le nier. Mais comment pourrait-on dissocier totalement les questions locales des questions nationales ? C'est tout à fait impossible sitôt que l'on parle d'éducation, de culture, d'action sociale, par exemple. Curieusement, c'est une vision très étroite du niveau local qui semble l'emporter chez ceux qui prônent une alliance de premier tour en sens contraire de ce que l'on croit juste nationalement. Bref, ceux qui propose de faire des listes au premier tour avec les socialistes dans les villes de plus de 20 000 habitants où, pourtant, le vote est très marqué par les convictions politiques. J'ai déjà développé de nombreux arguments pour montrer comment le vote ne pourrait faire abstraction des conditions politiques nationales. J'ai beaucoup insisté sur le fait que si nous devenons illisibles dans une élection, nous subissons un lourd handicap pour incarner une alternative à celle-ci comme à la suivante. Je pense que ma formule : « on ne peut manifester le samedi contre le ministre et le dimanche voter pour lui » a été bien comprise par beaucoup de mes lecteurs. Cependant, il me semble que le raisonnement en faveur de listes autonomes au premier tour de l'élection municipale doit être encore argumenté d'une façon plus précise. Il s'agit de bien montrer que le lien entre le national et local n'est pas simplement de l'ordre du ressenti ou de la psychologie politique. Il s'agit d'un lien très concret. Il faut comprendre à quoi, politiquement, s'engagent ceux qui feront un programme commun au premier tour avec les socialistes.

Je ne donnerai que deux exemples. Le premier concerne les finances locales. Les dotations globales de fonctionnement et d'investissement, dont dépendent de façon centrale les budgets municipaux, dépendent du budget de l'État proposé par le gouvernement. Cette année, celui-ci prévoit une nouvelle diminution des versements aux collectivités locales. Concrètement il y aura 1,5 milliards d'euros de moins en direction des communes. Va-t-on nous apprendre qu’à Paris ou ailleurs, là où il est question de faire des listes communes avec les socialistes, on leur demanderait au préalable de signer un texte condamnant le budget national d'austérité ? Bien sûr que non. Autrement dit, cela revient à accepter ces dotations budgétaires municipales en baisse contre lesquelles nos élus vont voter à l'Assemblée et au Sénat. Dès lors, le vote pour de telles listes ne pourra donc absolument pas prendre le contenu d'une protestation contre la politique d'austérité du gouvernement et du président de la République. Pourtant nous voulons politiser les élections municipales. C'est-à-dire que nous voulons en faire un moment d'expression politique pleine et entière. À aucun moment ne dissocions nos propositions locales de notre opposition nationale à l'austérité. Nous voulons ces deux aspects dans le contenu de nos programmes et dans le vote que nous sollicitons. Comment cela serait-il possible si, d'une main, nous signions des propositions audacieuses et, de l'autre, nous approuvions que les moyens de les réaliser manqueront à coup sûr ?

Un deuxième argument montre qu'il y a un lien très direct entre l'élection municipale et la majorité politique nationale. Le voici : les grands électeurs qui élisent les sénateurs viennent des conseils municipaux. Les socialistes s'approprient la totalité des mandats de gauche de grands électeurs au moment du vote des sénatoriales. Ils considèrent toujours comme une faveur qu'ils accordent aux autres le fait d'élire des sénateurs qui ne soient pas issus de leurs rangs, alors même qu'aucun de leurs élus municipaux ne pourrait l’être sans les suffrages des partis de gauche ! Cette sorte de faveur, ils la monnayent chèrement par toutes sortes d'engagements collatéraux. Je le sais mieux que personne, puisque j'ai été dans le passé à la fois premier secrétaire d'une fédération départementale du PS, négociant des listes commune de gauche, et moi-même trois fois tête de liste sénatoriale ! On ne me racontera donc aucune histoire pour les petits-enfants à ce sujet. Il est donc absolument impossible d'obtenir des mandats de sénateur à proportion de ce que l'on représente sans l'avoir négocié au préalable dans les élections municipales. La seule exception à cette négociation initiale est lorsqu'on est en situation d'obtenir un résultat direct par soi-même ou bien que l'on peut faire perdre davantage de sièges aux autres qu'il ne leur en coûte de vous donner ceux que vous réclamez. C'est pourquoi, dans le cas où se négocieront des « fusions techniques » de second tour pour assurer la présence d'élus représentatifs de nos suffrages recueillis au premier tour, il vaudrait mieux y adjoindre également la condition de notre représentation au Sénat.

Les municipales peuvent construire une nouvelle majorité politique de gauche.

Comme on le sait, j'ai pensé jusqu'à cet été qu'il était possible d'enjamber ces élections municipales dont je pressentais qu'elles pouvaient créer un sérieux désordre dans le Front de Gauche. Mon repère était et reste encore l'élection européenne, qui sera le moment fort de politique nationale. Dans mon interview du « Journal du Dimanche » d’aout, je soulignai qu'il ne fallait pas dramatiser les divergences au sein du Front de Gauche à propos de ces élections municipales. Mais la réplique violente contre moi à propos de Manuel Valls m'a fait comprendre quel serait le contexte de l’année. En échange d'alliance avec eux, ici ou là, et dans le cadre de la négociation nationale sur le découpage des circonscriptions départementales, les socialistes exigeront de tous ceux qui signent avec eux une prise de distance avec le Front de Gauche. La dilution de notre mouvement, rendu illisible du fait d’une stratégie à géométrie variable, est leur objectif. Vous en doutez ? Alors demandez-vous pourquoi ce n’est pas sur EELV que s’exerce le chantage aux places, alors même que leur décision nationale est de faire partout des listes autonomes. Pourquoi c’est aux communistes que Marie Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, demande de s’allier aux socialistes, et non aux écolos ?

J'ai donc commencé à envisager avec mes amis le problème tout autrement, dans des termes et avec des échéances différentes. Nous nous sommes posé la question de savoir comment ce moment électoral pouvait, au contraire de ce qui semblait se dessiner, être un moment de cohérence en direction des objectifs que nous nous sommes assignés au sens le plus large. Comment, en assumant pleinement la bataille des municipales, construire en même temps le rapport de force dont nous avons besoin pour les élections européennes qui auront lieu moins de deux mois après les municipales ? Il n'y a qu'une façon : faire de la politique, c'est à dire agir à chaque étape en fonction du but que l'on cherche à atteindre. Le raisonnement est que tous les reniements gouvernementaux, la honte de sa politique nationale, la résignation et la démoralisation que répandent Hollande et Ayrault, vont certainement pousser beaucoup d'électeurs vers l'abstention et certains vers un vote de colère que le martèlement médiatique dirige du côté du Front National. Mais en même temps, une fraction qui pourrait ne pas être négligeable parmi les électeurs de gauche peut aussi faire le choix de vouloir nous aider et, en donnant ses voix, d'exprimer leur colère et leur volonté de changement. Il n'y a pas d'autres méthodes que de faciliter ce transfert. Et comme toujours, une fois de plus, tout commence par la crédibilité et le rassemblement.

Il ne faut pas se laisser rabougrir dans un enfermement stérile et démoralisant avec les socialistes ! Mieux vaut s'ouvrir à tous ceux qui, à gauche, veulent s'en démarquer. Depuis l'acte politique de Noël Mamère et le texte d'Eva Joly, il est prouvé que de larges secteurs de l'écologie sont de nouveau disponibles pour faire du neuf. Sur le terrain, cela se traduit par des dizaines de prises de contact en vue des prochaines élections municipales et des listes à constituer. D'une façon générale, les militants du Front de Gauche, et chacun comprend que j'inclus ici en premier lieu les communistes qui souvent sont nos têtes de liste, ont immédiatement accepté l'ouverture de ces discussions. Mais il est vrai aussi que, parfois, quand localement nos camarades communistes ont préféré l'alliance avec les socialistes, c'est avec tous les autres membres du Front de Gauche que la discussion et les accords se font. A Grenoble, par exemple, le Front de Gauche est uni pour se présenter de façon autonome. C'est donc avec lui dans son ensemble qu’a le lieu la discussion avec EELV. Mais à Rennes, les communistes ayant choisi l'accord avec les socialistes, le Parti de Gauche a signé avec EELV en compagnie des autres composantes du Front de Gauche représentées sur place comme la GA, la GU et la FASE ! Ces deux exemples, pris parmi des dizaines de discussions actuellement en cours, montrent comment s'articulent étroitement la question de l'autonomie au premier tour et celle de l'élargissement en vue d'une nouvelle majorité de gauche. Dans toutes ces circonstances, l'accord local avec EELV constitue un fait politique à mes yeux essentiels.

Cette démarche qui repose sur une volonté de libre association a été rendue possible à partir du moment où Eva Joly avait fait le choix d'appeler avec nous à la marche du 5 mai à Paris pour la 6e République. Tout se tient quand une stratégie est menée avec constance et application. On voit ce que valent les songes creux de la table ronde finale des « assises du 6 juin » restant, et pour cause, sans lendemain : Pascal Durand a été éliminé au premier acte de résistance et Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, sert de rabatteur pour les listes d'union avec les socialistes et la dislocation du Front de Gauche ! À l’inverse, miser sur le clivage et les idées claires a produit ses premiers effets de rassemblement le 5 mai. Cela se concrétise à présent localement d'une manière beaucoup plus profondément ancrée, mais tout aussi libre ! Dans ces conditions, je considère que, quoi qu'il arrive, les bases de cette nouvelle majorité de gauche, et du front politique qui va avec, sont en train de se construire à travers les élections municipales. Mon souhait est qu'il se prolonge dans toutes les batailles du futur.

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