marche libertes

30.05.2021

12 juin : les libertés retrouvent leurs amis !

Ce 12 juin aura lieu une démonstration des amis de la liberté en lutte contre les lois indignes de la macronie et les offensives factieuses des organisations policières. Chacun en devine l’importance, je crois bien. C’est pourquoi je crois utile de raconter d’où vient cette initiative après que le PS et le PCF aient si longtemps refusé de s’y joindre. Leurs raisons continuent d’être pour nous un mystère. Voyons la genèse de cette démarche.

Début mars, les groupes parlementaires LFI à l’Assemblée et au Parlement européen proposent par ma voix une réunion à tous les partis de gauche pour réagir ensemble aux attaques haineuses et absurdes de Mme Vidal sur l’islamo-gauchisme. Une première réunion se déroule le 7 mars à notre siège. Un premier appel daté du 13 mars sort, signé des formations de gauche et écologistes (dont LFI, Générations, NPA, GDS, UCL, POI )  proposant aux organisations syndicales, associatives, collectifs d’organiser une mobilisation sur le thème des libertés. Le PS, PC, EELV refusent de signer.

Le 7 avril, suite aux attaques contre l’UNEF puis contre Audrey Pulvar à propos des « groupes de parole » de personnes discriminés, les organisations signataires du premier appel relancent le processus qu’elles avaient engagé. Elles s’adressent de nouveau à toute la gauche. Les mêmes organisations, PS, PCF, EELV refusent de s’y joindre.

Le 15 avril, Thomas Portes (porte-parole de Génération.s), après le nouvel épisode constitué par l’appel des militaires dans Valeurs actuelles et les attaques sur des mosquées, propose à Eric Coquerel, député insoumis de Seine-Saint-Denis et responsable des relations unitaires de LFI de reprendre ce travail. Il s’agit de mettre au point un appel de personnalités en vue d’une marche pour les libertés et contre les idées d’extrême-droite. En partant de personnalités, et non plus d’organisations, l’idée est de faciliter l’adhésion. Il s’agit de rendre plus simple la constitution d’un front politique, syndical, associatif avec ces personnalités de la société civile. Le texte, très largement signé parait en Tribune dans Libération. Il contient les signatures des responsables politiques de LFI, Générations, NPA, des élus de EELV et du PCF, des responsables d’organisations syndicales et associatives ( CGT spectacle, CGT Snj, Sud rail, sud poste, unef) des artistes, des intellectuels, des journalistes. Ce document est un évènement. car c’est le premier appel de ce type depuis tellement longtemps.

Les numéros un des organisations syndicales et associatives composantes du collectif « Plus jamais ça », dont la CGT, Solidaires, Attac, la Ldh n’ont pas signé d’abord. Mais devant l’ampleur de l’arc des signatures,  ils proposent de rencontrer ses initiateurs. La réunion se déroule le 7 mai. L’appel est représenté par Eric Coquerel, Thomas Porte, Claire Lejeune (EELV), Taha Bouhafs. Après deux réunions est décidée une journée nationale de manifestations le 12 juin. Elles seront co-organisées par la délégation des personnalités et des organisations qui signent le communiqué

Le 19 mai, jour de la manifestation factieuse des policiers sort le communiqué. Il est signé par plus de 70 organisations et les signataires de l’appel. C’est le premier appel mêlant syndicats, associations, collectifs et organisation politiques depuis très longtemps. Les syndicats de salariés, étudiants, enseignants, magistrats, avocats sont les plus en pointe dans les mobilisations. Côté associations on retrouve celles mobilisées contre le racisme, les violences policières, pour le climat, l’altermondialisme, les droits de l’homme, les luttes féministes, les solidarités internationalistes.

Côté politique, s’ajoutent aux partis des premiers appels du mois de mars (LFI, Generations, NPA…) les nouveaux démocrates de Aurélien Taché et Emilie Carriou, Place Publique, mais aussi les organisations jeunes des écologistes. Puis, au final EELV. Les personnalités de la gauche de EELV (Rousseau, Benbassa, Piolle, Claire Lejeune) avaient devancé leur parti en signant l’appel. Comme Stéphane Peu et Elsa Faucillon) pour le PCF. Mais ni le PCF ni le PS ne signaient malgré des relances. Au contraire, les déclarations malveillantes n’ont pas manqué. Mais le tollé à la suite de leur participation à la manifestation policière a réglé le problème en quelques heures. Sans condition, l’un et l’autre parti ont signé.

Telle est la portée singulière de cet appel à manifester. Il est la réplique à l’ambiance pourrie que l’extrême droite a réussi à imposer au pays sous la bienveillante incitation de la macronie gouvernementale et médiatique. Il est temps que la perche ainsi tendue soit saisie par tous ceux qui ont compris la nature du moment que nous vivons. Comme le 19 mai est un évènement historique pour l’audace factieuse d’extrême droite en France, il faut que le 12 juin soit le premier jour où tous les nôtres se ressaisissent.

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