Texte publié dans l’Humanité le 21 septembre 2022.
Le contexte géopolitique lie une fois de plus la question de la paix à celle du désarmement nucléaire. L’intensification des combats autour de la centrale de Zaporijjia en Ukraine représente une menace pour l’ensemble de l’Europe. De même, l’arme nucléaire est une menace pour la terre entière. Une guerre nucléaire se terminerait nécessairement par un anéantissement mutuel total.
La stratégie française de dissuasion a fonctionné. Elle a permis à la France de construire son indépendance et l’autosuffisance pour sa défense. Mais son efficacité, notamment son indétectabilité, est désormais trop incertaine. Surtout, le développement militaire dans l’espace va bientôt rendre la dissuasion nucléaire obsolète.
C’est l’occasion de relancer la discussion internationale sur le désarmement nucléaire multilatéral. Mettre ce sujet sur la table serait au cœur des missions d’une diplomatie altermondialiste, dans une logique de non-aligné. Il n’y a plus de raison de conserver la capacité de détruire plusieurs fois l’humanité.