L’antisémitisme et « La France Insoumise »

On se souvient des grands manifestes et autres proclamations récentes qui portaient la lutte contre l’antisémitisme en bandoulière pour mieux flétrir ceux qui ne partagent pas les obsession communautaristes du CRIF où le soutien aveugle au gouvernement d’extrême droite d’Israël. On se souvient de la ligue de défense juive faisant expulser d’une marche de deuil les députés « France insoumise » en qui ils dénonçait des « collabos des arabes ». On se souvient de l’approbation de la secte CRIF. On se souvient que ces violents furent dénoncés aux applaudissement de toute l’Assemblée nationale ? Moi je m’en souviens. Et je m’en souviendrai toujours comme d’un jour de divorce sans retour.

Un sondage IPSOS réalisé pour l’Institut du judaïsme français nous rend justice des calomnies de ces furieux. Le commentaire du politologue Brice Teinturier (peu suspect de tendresse pour « la France insoumise » comme le montre une fois de plus ses incises méprisables) mérite d’être rapporté. « La question d’un antijudaïsme qui se dissimulerait derrière un antisionisme est beaucoup plus complexe que ce qu’on entend parfois. » Brice Teinturier note en particulier que « les sympathisants de la France insoumise sont – on l’a vu à propos des stéréotypes antijuifs – ceux qui sont les moins poreux à ces stéréotypes. Mais ils sont les plus critiques à l’égard de la politique de l’État d’Israël. Et quand vous regardez les liens entre ces deux dimensions, ce qui est très clair – je parle bien des sympathisants, pas des dirigeants ou de certains dirigeants – c’est qu’on ne peut pas dire que les sympathisants de la France insoumise, derrière une critique de l’État d’Israël dissimuleraient une critique des Juifs en général. Au contraire, ils clivent les choses, ils les séparent. Je pense qu’il y a un travail politique, une conscience politique, une critique politique qui est beaucoup plus forte chez les sympathisants de la France insoumise que dans d’autres catégories de la population, mais ça ne débouche pas sur des stéréotypes antijuifs accrus. »

Conclusion de Brice Teinturier : « On ne peut pas, rapidement et un peu caricaturalement, dire que l’un dissimulerait l’autre. » En effet.

Mais le CRIF est-il capable d’autre chose que de caricature tres orienté ? Le Crif s’interresse-t-il vraiment a la lutte contre l’antisémitisme ? Est-il autre chose qu’une annexe du Likoud et de l’extrême droite israélienne ? Comment ne pas s’interroger ? Car quand on annonce la visite de l’antisémite ukrainien de Svoboda, Andriy Parubiy, à de Rugy, seuls les députés Insoumis protestent. Le CRIF se tait. Pourquoi ? Il y aurait un antisémitisme acceptable s’il est géopolitiquement correct ?

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